« Histoires de la nuit », de Laurent Mauvignier : Terreur nocturne

Dans une langue ample et puissante, Laurent Mauvignier met en scène un thriller singulier, fort en suspense et en humanité.

Christophe Kantcheff  • 2 septembre 2020 abonné·es
« Histoires de la nuit », de Laurent Mauvignier : Terreur nocturne
Une écriture où chaque phrase contient elle-même l’incertitude de son déploiement, de son devenir.
© Leonardo Cendamo/Leemage/AFP

L es Histoires de la nuit, dans le nouveau roman de Laurent Mauvignier, est le titre d’un album, appartenant à la petite Ida, qui rassemble des contes pour enfants censés faire peur. Mais celui que lui lit sa mère, Marion, ce soir-là, où il est question d’un chien fidèle à son maître au-delà du meurtre de celui-ci, ne l’effraie pas. Ida est émue par l’animal.

Nul hasard, bien sûr, dans le fait que ce soit aussi le titre du roman (sans l’article défini). Avec Histoires de la nuit, Laurent Mauvignier s’illustre dans un genre nouveau pour lui : le thriller. D’un type particulier, est-il besoin de le préciser, de la part d’un écrivain qui aime à transgresser les archétypes, à l’image de son roman précédent, Continuer (1), où le récit d’aventure croisait l’intime et le politique.

Histoires de la nuit a lui aussi la double qualité de donner potentiellement des frissons ainsi que de toucher le lecteur quand il ne s’y attend pas. La situation est

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Littérature
Temps de lecture : 5 minutes