Pour les étudiant·es, des mesures « à 1 euro »
Avec une unanimité qui témoigne de l’urgence de la situation, les organisations étudiantes dénoncent l’insuffisance des réponses apportées par le gouvernement à la crise.
dans l’hebdo N° 1639 Acheter ce numéro

© Frederick FLORIN/AFP
Sur le papier, les mesures font impression. Le 21 janvier, alors que les universités sont fermées depuis fin octobre afin de limiter la propagation du Covid, le président de la République lâchait du lest, autorisant un retour de l’enseignement en salle à raison d’une journée en moyenne par semaine. L’État fournira aussi aux étudiant·es, deux fois par jour, des repas au prix de 1 euro, ainsi que des « chèques psy » leur donnant accès à des consultations gratuites en santé mentale.
« Nous réclamions depuis des semaines des mesures de cette nature, c’est une victoire des mobilisations étudiantes. Pour autant, pas question de baisser la garde car ces mesures sont largement insuffisantes », tempère Mélanie Luce, présidente de l’Union nationale des étudiants de France (Unef).
Car, avec la crise, l’isolement dans les études, la précarité économique et la fragilisation psychologique, ces trois grands marqueurs classiques des difficultés de la vie universitaire visés par ces mesures, ont bondi. L’Observatoire national de la vie étudiante (OVE) a analysé l’impact du premier confinement, du 17 mars au 11 mai 2020.
« Alors que 40 % des étudiant·es déclarent travailler pendant leurs études, l’effet le plus massif et le plus évident, ce sont les pertes d’emploi », souligne Olivier Rey, président du collège