Vertige du glamour
La revue Audimat publie son premier ouvrage, un essai de Simon Reynolds sur le glam rock. À la fois mise en scène de soi et regard sur le monde.
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© Mainman / Bewlay Bros / Collection ChristopheL via AFP
En 1964, David Bowie fait sa première apparition à la télévision. Ce soir-là, le musicien n’est pas encore la star qu’il deviendra et il n’est pas invité pour interpréter l’un de ses morceaux. S’il est sur le plateau, c’est en tant que représentant de « la Société de prévention de la cruauté contre les hommes aux cheveux longs ». Pour Simon Reynolds, auteur du Choc du glam, cet événement est à retenir pour plusieurs raisons. D’abord, le critique y relève « la surprenante beauté de Bowie : teint pâle, traits délicats et éclatante chevelure blonde tombant sur ses épaules ». Ensuite, il note son attitude : « poli, réservé, un large sourire trahissant probablement une timidité hostile ». « Mais le plus frappant, conclut Reynolds, c’est que l’affaire était une mascarade. » Cette « société » n’existe pas. Le musicien l’a inventée pour s’assurer un passage dans une émission de grande écoute. Un canular, « un coup de pub ».
Dans cette anecdote, -Reynolds perçoit une posture qui accompagnera toute la carrière de David Bowie. Un artiste
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