Justice : Éric Dupond-Moretti ou la force des convictions
L’oeil de Politis sur l’actualité de la semaine en bref.
dans l’hebdo N° 1649 Acheter ce numéro
Le garde des Sceaux s’enfonce chaque jour un peu plus dans le reniement de lui-même. Lui qui conspuait les cours criminelles départementales mises en place dans certains territoires pour remplacer les cours d’assises et leurs jurys populaires clamait à son arrivée à la chancellerie qu’il se battrait « comme un forcené » pour sauver ces dernières. Il dénonçait avec force le processus par lequel on exclut le peuple de la justice, pourtant rendue en son nom, car, disait-il, « il n’y a rien de plus démocratique que la cour d’assises ». Cet homme, donc, vient d’annoncer la généralisation des cours criminelles départementales et par conséquent… la mort de la cour d’assises. C’est beau, la force des convictions ! Évidemment les pénalistes s’effondrent un peu plus en voyant le paillasson qu’est devenu leur ancien confrère. « Éric, réveille-toi ! » a même twitté Me Frank Berton, l’un de ses plus anciens et proches confrères.
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