À la fac, la précarité au programme
Alors que 1,7 million d’étudiants font leur rentrée, le manque de moyens alloués à l’enseignement supérieur entraîne une dégradation toujours plus palpable des conditions de travail.
dans l’hebdo N° 1673 Acheter ce numéro

© Hermann Click / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après un an et demi de cours à distance, les étudiants foulent enfin le parvis de l’université. À Jussieu, vendredi 24 septembre, l’ambiance est détendue. On discute sur la pelouse, on flâne dans les couloirs, on pique-nique dans les cours intérieures. On en oublierait presque la grève des agents d’entretien de l’université qui s’est terminée le matin même. Presque. Sur tout le campus, les poubelles débordent, ultimes traces d’une mobilisation longue de dix jours.
La veille, un protocole validant la quasi-totalité des revendications des 130 salariés de l’entreprise Arc-en-ciel a été signé entre les grévistes, les syndicats, la société de nettoyage et la direction de l’université. L’entreprise s’est engagée à régulariser les contrats et à régler les plus de 1 000 heures complémentaires non payées, d’après les chiffres de la CGT et du Syndicat national des travailleurs de la recherche scientifique (SNTRS) de Sorbonne-Université.
Elle a également promis de ne procéder à aucun licenciement, de mettre fin aux horaires fractionnés, qui divisaient les journées de travail en plages horaires de 6 h à 9 h 30 et de 17 h à 20 h 30, ainsi qu’à la clause de mobilité, qui lui permettait de muter des agents d’entretien partout en Île-de-France. Et pour remédier aux cadences insupportables et à la surcharge de travail dénoncées par les
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