« La fille qu’on appelle », de Tanguy Viel : Emprise municipale
Dans La fille qu’on appelle, Tanguy Viel met en scène des personnages chez qui les rapports de domination sociale se mêlent à la question du consentement. Une tragicomédie actuelle et provinciale.
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© Leonardo Cendamo/Leemage/AFP
Sur la scène d’une ville portuaire et bretonne, quatre personnes sont les protagonistes d’une tragicomédie provinciale. Même si Tanguy Viel détaille les traits psychologiques de ses personnages – le faisant davantage que dans ses romans précédents –, il les caractérise aussi par leur apparence. D’un côté, ceux qui sont socialement dominés : Max et Laura Le Corre, père et fille. Ils ont leur corps pour seul actif, qu’ils dénudent l’un comme l’autre à l’occasion, en fonction de ce qu’ils ont à faire.
Max, la quarantaine, un boxeur du cru ayant connu vingt ans auparavant des victoires retentissantes – dont un championnat de France –, en proie ensuite à une chute vertigineuse, effectue depuis peu son come-back. Il a « le corps lourd et tendu », tout en muscles. Celui de Laura est, quant à lui, tout en charme. Avec sa plastique splendide, elle a été recrutée très jeune par des rabatteurs pour faire du mannequinat, quand ce n’étaient pas des photos de nu. Aujourd’hui, à 20 ans, elle est de retour dans sa ville natale pour oublier ce passé
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