Casey : « La France vit une déprime généralisée »
Casey, membre du groupe Ausgang quand elle ne fait pas d’album solo, s’exprime sur l’état de la société, les séquelles de la colonisation ou l’obsession pour la sécurité. Et affirme la nécessité de faire face.
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L’album Gangrène du groupe Ausgang, dont fait partie Casey, sortait le 6 mars 2020, quelques jours avant le premier confinement. En septembre 2021, le groupe a relancé une tournée de concerts (1). L’occasion de rencontrer Casey, rappeuse rare à l’ironie incisive.
Comment définissez-vous le genre de musique que vous faites avec Ausgang ?
Casey : C’est un album qui fusionne le rock et le rap. Honnêtement, la catégorisation n’est pas plus intéressante que ça.
C’était important de travailler en collectif ?
Sonny Troupé, à la batterie, vient du gwoka et du jazz ; Marc Sens, à la guitare, de la noise ; et ManuSound, aux machines, du milieu électrodub. Ces autres influences fondent la différence de forme. En travaillant avec des musiciens aux histoires et aux références propres, on démultiplie les possibilités de jouer.
Dans certains morceaux, comme « Élite » ou « Bonne conduite », il y a des boucles, des répétitions martelées presque jusqu’à la nausée…
C’est vraiment en live qu’on pose ce qu’on fait avec Ausgang. On tourne des refrains et des schémas musicaux jusqu’à la transe ; avec des crescendos qui montent et qui explosent dans la musique et la voix. Ça tourbillonne jusqu’à l’étourdissement, ça vient de l’inspiration punk.
Qu’y a-t-il de
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