Aux spectateurs citoyens, la démocratie indigente
Deux films à l’affiche cette semaine, Les Promesses, de Thomas Kruithof, et Municipale, de Thomas Paulot, offrent des représentations stimulantes de la politique sur grand écran.
dans l’hebdo N° 1690 Acheter ce numéro

© unifrance.org
La série Baron noir mise à part (dont l’un des auteurs est le coscénariste des Promesses, Jean-Baptiste Delafon), la représentation de la politique sur les écrans a pris la forme d’un cliché. Exemple : pas une présidentielle sans que, désormais, quelques jours après son terme, un reportage sur la campagne de tel ou tel candidat ne soit diffusé. Une misère, dont l’origine – glorieuse celle-là – fut le film de Raymond Depardon, 1974, une partie de campagne, longtemps interdit par Valéry Giscard d’Estaing, sur la campagne qui porta celui-ci à la présidence de la République. Il s’agissait alors d’une œuvre pour le cinéma qui renouvelait la manière de poser un regard sur un leader politique.
Depuis, le cinéma français a beaucoup tenté. En fiction -particulièrement. On se souvient du ratage de La Conquête (2011), de Xavier Durringer (sur Nicolas Sarkozy), ou du peu convaincant Quai -d’Orsay (2013), de -Bertrand -Tavernier, pourtant tiré du récit graphique très inspiré d’Abel Lanzac et Christophe Blain. Plus récemment, Alice et le maire (2019), de Nicolas Pariser, offrait une représentation attrayante mais traditionnelle du pouvoir. Hors du lot, L’Exercice de l’État (2011), de Pierre Schœller, n’a pas été
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