La détresse des doctorants
Dans un livre retentissant, de jeunes thésards se livrent sur les agressions physiques et symboliques qu’ils subissent à l’université.
dans l’hebdo N° 1688 Acheter ce numéro

S i tu ne souffres pas, c’est que ce n’est pas une bonne thèse. » Cette phrase, prononcée par un directeur de thèse lorsqu’elle préparait son doctorat en neurobiologie, résonne encore dans l’esprit d’Adèle B. Combes. Elle résume à elle seule l’ensemble des dysfonctionnements du système universitaire vis-à-vis des doctorants.
Si ces années de recherche peuvent constituer une formidable expérience, source d’enrichissement intellectuel dans un environnement bienveillant valorisant le travail d’équipe, elles peuvent également être synonymes de souffrance psychologique, de précarité, de violences et d’injustices sociales. D’après une enquête internationale menée par la revue Nature en 2019, 36 % des doctorants ont cherché à se faire aider pour des problèmes d’anxiété ou de dépression. 21 % ont subi du harcèlement moral durant leurs années de doctorat, majoritairement de la part de leur directeur de thèse. 21 % ont été victimes de discriminations ou de harcèlement sexuel, racial ou lié à leur orientation sexuelle. Des chiffres qui corroborent ceux d’Adèle B. Combes, qui a lancé une enquête en ligne sur le sujet en 2019 et publie le fruit de ses recherches dans un livre, Comment l’université broie les jeunes chercheurs. Précarité, harcèlement, loi du silence, aux éditions Autrement.
Violences sexistes« Sa main paraît dans mon champ de vision, et elle se pose une nouvelle fois sur moi avant de se dérober. Et le ballet se
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