Tisseurs de liens 1/7 – Toufik Gouijane, l’entraîneur panseur
L’animateur sportif est une figure respectée du quartier populaire du Val-Nord, à Argenteuil. Sans subventions, son association fait souffler un vent d’entraide.
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© Hugo Boursier
Dans une des salles de la halle des sports Roger-Ouvrard, à Argenteuil, treize jeunes tentent de maintenir leur garde, les bras alourdis par les pompes qui jalonnent l’entraînement. On entend les percussions des gants, le souffle encombré par les protège-dents. Chacun tournoie en duels éparpillés dans la pièce. Certains approchent les 18 ans, d’autres sont encore au collège et ne dépassent pas le mètre cinquante.
Assis derrière le mouvement circulaire des apprentis boxeurs, Toufik Gouijane reste statique et calme sur son banc. « Tiens ta garde ! » lance l’entraîneur, maître des horloges de la Salle du temps, l’association sportive au cœur de la dalle de cette ville populaire du Val-d’Oise. « Les gamins, ils veulent tous imiter Mayweather », ce boxeur américain connu pour se tenir de profil, les poings à la taille plutôt qu’au visage. « En faisant ça, tu donnes l’occasion aux autres de te faire mal », prévient Toufik. Lutter contre les injustices et savoir se défendre pour mieux affronter l’adversité : une philosophie de vie pour l’éducateur sportif de 45 ans, qui a vu défiler plusieurs générations de « petits », comme il les appelle.
De la boxe aux maraudesAujourd’hui, tous saluent le profond attachement de cet ancien au quartier, où il est arrivé un an après sa naissance, à Casablanca. Pour Malik, 16 ans, Toufik « n’est pas seulement un entraîneur, c’est un pilier ». Son rôle va au-delà de ce qui se passe sur le ring ou autour des sacs de sable. Ichem peut en témoigner : c’est lui qui a emmené son ami Malik à la Salle du
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