« Pi Ying Xi », de Philippe Forest : Le pays des chimères
Dans Pi Ying Xi, Philippe Forest évoque son expérience de la Chine, entre questions littéraires et politiques, toujours en quête du fantôme de sa fille, morte vingt ans plus tôt.
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Le quartier des Olympiades, dans le treizième arrondissement de Paris, ne cesse d’être inspirant. Après avoir été filmé par Jacques Audiard, dans Les Olympiades (2021), ce quartier occupe un rôle important dans le nouveau roman de Philippe Forest, au titre sibyllin, Pi Ying Xi, dont la traduction est donnée par le sous-titre : « Théâtre d’ombres ». Les deux œuvres, cependant, en ont une approche très différente. Aérienne et à hauteur des tours chez Audiard ; au ras du sol, clandestine et quasi fantasmée chez Forest.
Si la limite entre limbes et réalité chez l’auteur de Je reste roi de mes chagrins (2019) (1) est toujours ténue, Philippe Forest donne un certain nombre d’informations sur cet ensemble urbanistique. Comme le fait que, érigé avant les années 1970, il n’était a priori pas destiné à devenir le quartier chinois de la capitale, l’arrivée des populations issues du Sud-Est asiatique (plus que de Chine), fuyant des guerres et des régimes sanguinaires, ayant eu lieu au début de cette décennie.
Dans Pi Ying Xi, les Olympiades forment un point de départ et, à la fin du roman, de retour, qui amène l’auteur (ou le narrateur, ils ne sont pas
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