« Paris et nulle part ailleurs » : éloge du métissage
L’exposition présentée au Musée national de l’histoire de l’immigration met en relief la contribution capitale des artistes étrangers expatriés en France à la dynamique créative du pays.
dans l’hebdo N° 1735 Acheter ce numéro

© Galerie Oniris, Rennes. Adagp, Paris, 2022.
Après avoir connu un rayonnement maximal sur le plan artistique au XIXe siècle et au début du XXe, Paris a quelque peu pâli à partir des années 1950, d’autres métropoles (New York, Londres, Bruxelles, Berlin…) s’affirmant au fur et à mesure comme des étoiles (au moins) aussi attractives dans la sphère de la création.
La Ville Lumière ne s’est pourtant pas éteinte totalement, comme le montre « Paris et nulle part ailleurs ». L’exposition se focalise sur 24 artistes étrangers – originaires d’Amérique du Sud, des États-Unis, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Europe – qui ont vécu plus ou moins longuement à Paris sur la période 1945-1972 et y ont apporté une contribution essentielle.
Les années 1945 à 1970 sont à Paris celles d’une grande effervescence de la vie artistique et de mutations profondes de l’art vivant.
« Malgré le déficit de la France des années cinquante et soixante en ateliers disponibles, en marchands d’art puissants, en collectionneurs entreprenants, en musées audacieux en matière contemporaine, les années 1945 à 1970 sont à Paris celles d’une grande effervescence de la vie artistique et de mutations profondes de l’art vivant », constate Jean-Paul Ameline, commissaire de l’exposition, dans le texte introductif du catalogue.
Les pièces présentées – principalement peintures, sculptures et installations – témoignent très bien du foisonnement de la période, marquée par l’essor de mouvements majeurs, notamment le nouveau réalisme et l’art optique/cinétique. Livrant « autant de traductions du vécu de l’expatriation dans les œuvres des artistes étrangers de Paris », selon Jean-Paul Ameline, elles mêlent empreintes culturelles ou biographiques propres à chaque artiste et
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