Violences de l’extrême-droite : Darmanin se tait

Politis  • 15 décembre 2022
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Violences de l’extrême-droite : Darmanin se tait
Montage des deux photos publiées sur le canal Telegram « GUD Paris » (novembre 2022).
© Montage : Maxime Sirvins.

Chaque jour, une agression de plus commise par l’extrême-droite.

6 décembre : à Lyon, des militants de l’antenne locale de Génération identitaire (GI), association dissoute le 3 mars 2021, ont tabassé des insoumis qui tractaient à la sortie d’un métro.

8 décembre : à Bordeaux, des nervis munis de barres de fer ont voulu s’immiscer dans une conférence animée par les députés LFI Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo.

9 décembre : à Toulouse, le bar qui devait accueillir une réunion publique du même Bilongo a été recouvert de tags racistes.

10 décembre : à Paris, une trentaine de personnes issues du groupuscule nationaliste Argos se sont rassemblées devant une salle de consommation de drogue à moindre risque.

11 décembre : à Saint-Brevin-les-Pins, une manifestation, où des banderoles Rassemblement national et Reconquête ont été aperçues, a été organisée contre l’ouverture d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.

Ces derniers faits de violence sont à ajouter à ceux comptabilisés par Libération. Fin novembre, le quotidien avait noté une trentaine d’agressions ou de dégradations commises par la mouvance d’extrême droite depuis septembre.

Une sombre série qui n’a pas l’air d’inquiéter Gérald Darmanin. Irresponsable, le ministre de l’Intérieur en vient même à manier des références royalistes. Le 6 décembre, il clamait quelques lignes du monarchiste Jacques Bainville, figure de l’Action française.

Deux jours plus tard, il invitait Louis Boyard et Carlos Martens Bilongo à porter plainte. Quelle sévérité !

Nuisances
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