« Les Vivants et les Autres » : l’île aux écrivains

Dans Les Vivants et les autres, le romancier angolais José Eduardo Agualusa fait d’une petite ville de l’île de Mozambique le passionnant théâtre de toutes les littératures africaines d’hier et d’aujourd’hui.

Anaïs Heluin  • 15 février 2023 abonné·es
« Les Vivants et les Autres » : l’île aux écrivains
© Rosa Cunha

La plupart des livres de José Eduardo Agualusa se situent dans son Angola natal, qu’il a dû quitter pour des raisons politiques. Alors qu’il vit entre Lisbonne, Rio de Janeiro et le Mozambique, il explore par la littérature l’histoire complexe de son pays. Dans Barroco tropical (2011), il plonge dans les mystères du Luanda de 2020. Il retrace ailleurs le destin extraordinaire d’une reine qui accède au pouvoir dans l’Angola du XVIIe siècle.

Théorie générale de l’oubli (2014) se penche sur l’existence d’une agoraphobe qui décide en 1975, à la veille de l’indépendance, de ne plus jamais quitter son appartement… Son nouveau roman, Les Vivants et les Autres, se déroule, pour changer, au Mozambique. L’Angola n’en est toutefois pas totalement absent. La société insulaire présente bien des similitudes avec celle de l’Angola. Leur passé colonial, notamment, les relie.

Le premier des nombreux personnages que décrit le roman, Daniel Benchimol, est un Angolais déjà présent dans le précédent roman d’Agualusa, La Société des rêveurs involontaires (2019). Jadis journaliste à

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Littérature
Temps de lecture : 3 minutes