« Mollesse » : piège sexuel
Le singulier premier roman de Franck Mignot ne se prend pas au sérieux tout en virant au drame.
dans l’hebdo N° 1749 Acheter ce numéro

© Hélène Bamberger.
Un premier roman mêlant l’anecdotique à la gravité, l’humoristique au tragique : tel est Mollesse, de Franck Mignot, qui fait une entrée saisissante sur la scène littéraire. Foin des petites histoires calibrées : l’incertitude est au rendez-vous.
Longtemps – et c’est une grande qualité ! – le lecteur ne sait pas exactement ce qu’il est en train de lire. Non seulement en termes de récit, mais aussi de ton, de registre. La dédicace, déjà, a de quoi surprendre : « À la merde qui sent toujours, quoi qu’il arrive ». Du trash ? Du punk à chien ? Du premier degré ?
On est en période de confinement (avril 2021), dans une ville côtière, en Bretagne. Les premiers chapitres ne développent pas vraiment d’intrigue. Le narrateur se promène avec ses enfants, ne s’entend plus avec sa femme, a deux amis qu’il voit le plus souvent seul.
Il y a un petit côté Houellebecq, mais un Houellebecq qui serait sympathique.
On remarque surtout sa frustration sexuelle et ses observations cocasses, frisant
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