Mudhoney : l’art de cogner avec humour
Trente-cinq ans après son premier disque, le groupe américain garde une ligne dure et acérée dans le son comme dans le propos.
dans l’hebdo N° 1751 Acheter ce numéro

© Emily Reiman.
Mudhoney est-il le dernier rescapé du grunge ? Sa présence active aujourd’hui peut rendre la question tentante, mais ce serait oublier la situation particulière de ce groupe, pionnier dans le développement de la scène musicale de Seattle dans les années 1980 qui va conduire au grunge, sans lui-même faire réellement partie du mouvement.
Il est plus intéressant de rappeler que sa principale influence a été le punk-rock des années 1970, auquel se sont ajoutés le rock garage des années 1960 et le rock underground bruitiste américain des années 1980. Sa musique est le résultat de toutes ces influences tout autant que de sa façon de travailler collectivement à partir des ébauches d’idées apportées par les uns et les autres.
En résumé, Mudhoney, c’est cela : les coups de boutoir incessants de la batterie de Dan Peters auxquels répondent les attaques tranchantes de la guitare de Steve Turner, le sourd grondement souterrain continu de la basse de Guy Maddison, un jour décrit par ses camarades comme un
Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :
Pour aller plus loin…

« The Harlem Suite » : raconter Harlem

Bérurier noir : la suite dans les idéaux

« À moi la liberté » : libres incantations
