« Music » : au fil des ondes
Angela Schanelec propose un film infiniment singulier, fondé sur les sens plus que sur la rationalité.
dans l’hebdo N° 1748 Acheter ce numéro

Music, de la cinéaste allemande Angela Schanelec, est un film de sensations, non de rationalité. Il porte bien son titre, notamment parce que la musique est avant tout affaire d’ondes et de résonances, pas de conceptualisation. Il s’agit donc d’entrer léger dans Music et de se laisser porter.
Même le pitch annoncé est à oublier. Il serait question d’une très libre variation sur le thème du mythe d’Œdipe. Pas vraiment. Même si l’action se passe en Grèce et que le personnage principal, Jon (Aliocha Schneider), commet un homicide (involontaire) et a la vue qui baisse (corrigée par des lunettes). Mais la fausse piste n’est pas tant un leurre. Elle indique, là encore, que les sens sont primordiaux. Sauf qu’ici l’ouïe dépasse en importance la vue.
Après son meurtre, Jon va en prison, où il rencontre une des gardiennes, Iro (Agathe Bonitzer). Ils tombent amoureux. Elle va avoir un enfant. Ils se rendent chez les parents de Jon, dont on a vu, dans un premier temps, qu’ils l’ont adopté alors que, bébé, il a été retrouvé dans une
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