« À moi la liberté » : libres incantations
Une excellente compilation célèbre la folle effervescence créative du raï dans l’Algérie des années 1980.
dans l’hebdo N° 1755 Acheter ce numéro

© ParisBanjee Photography.
Depuis son apparition, vers les années 1930 dans la région de l’Oranie (dans l’ouest de l’Algérie), le raï – que l’on peut voir comme un genre de blues du Maghreb – n’a cessé d’évoluer musicalement, en particulier à partir des années 1950, qui l’ont vu s’éloigner de son milieu rural originel pour s’épanouir en terrain urbain, avec Oran comme fief principal.
Dans le même mouvement, il s’est affranchi de plus en plus de son orchestration traditionnelle et a intégré de nouveaux instruments, par exemple la guitare électrique et le saxophone, sous l’influence d’autres styles (rock, twist, variété française, pop…). Quant aux paroles, brusquant volontiers la morale et l’ordre établi, elles manifestent une grande liberté de ton – du moins, pour le raï le plus authentique, celui des bars et des cabarets, longtemps censuré par le pouvoir algérien et pris comme cible par l’intégrisme religieux.
Marquées par l’utilisation massive des synthétiseurs et des boîtes à rythmes, les années 1980 vont entraîner la consécration du
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