« 99 Moons » : l’amour nu
Jan Gassmann filme la passion sans concession ni romantisme.
dans l’hebdo N° 1757 Acheter ce numéro

© Zodiac Pictures / Yunus Roy Imer.
L’action se passe en Suisse alémanique. Bigna et Frank se retrouvent dans un parking pour un plan cul aussi bref que brutal. Bigna « gère » sa sexualité de cette manière. Frank lui confie que c’est pour lui une première fois.
Exposition parfaite : tout, ou presque, est déjà posé dans cette première séquence de 99 Moons (99 Lunes), cinquième long-métrage du Suisse Jan Gassmann, programmé à Cannes l’an dernier par l’Acid. Bigna veut se tenir dans un rapport froid, clinique, avec les hommes. Frank cherche à établir une autre relation, plus « humaine », plus sensible, ne serait-ce que par la conversation. Bigna est scientifique de profession, une rationaliste éclairée, habituée aux abstractions. Frank est serveur dans un club filmé comme s’il se situait dans les entrailles de la terre, où la musique s’écoute à fond mais chacun sous son casque, un lieu de plaisirs et de drogues, organique et nocturne.
Sauvagerie douceOr, voici l’imprévu : Frank tombe fou amoureux, tandis que, de son côté, Bigna s’en défend :
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