Justice : le grossier bâillon de Sepur

Lundi 15 mai s’est ouvert au tribunal de Versailles le procès du Monde, France Inter et L’Humanité, attaqués en diffamation par le groupe de gestion de tri des déchets Sepur. Politis y a échappé de peu. Fin 2021, l’entreprise est emportée dans un tourbillon de scandales. Recours à des travailleurs sans papiers, heures non payées, contrats d’intérim à tout-va. Résultat : des grèves et un tollé médiatique qui remonte jusqu’aux oreilles des élus locaux. L’entreprise risque gros puisqu’elle intervient en délégation de service public.
Sepur s’engage alors dans une procédure bâillon pour étouffer le scandale et intimider les journaux, et se lance précipitamment dans des procès en diffamation tous azimuts. Avant même l’audience, Politis avait obtenu la nullité de la procédure en plaidant un manquement sur le droit de la défense. Une chance que nos confrères n’ont pas eue. Le directeur de L’Humanité, Fabien Gay, a conclu ainsi cette journée de procès : « Plutôt que d’attaquer des journalistes et des travailleurs sans papiers, l’entreprise devrait s’en prendre à elle-même. » Délibéré dans quelques semaines.
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