« The Harlem Suite » : raconter Harlem
Le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart livre un album personnel, ode au quartier new-yorkais.
dans l’hebdo N° 1759 Acheter ce numéro

© Audrey Sel.
The Harlem Suite, onzième album du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart, s’ouvre par un morceau virevoltant intitulé « Sun Salutation ». Le musicien y clame sa joie, enthousiasmé par le retour du soleil et la fin de l’hiver. Il dialogue avec ses complices, Marcus Gilmore à la batterie, Matt Penman à la basse et Victor Gould au piano, et le quartet déroule ses influences hard bop avec un naturel admirable.
Toutefois, au cœur du morceau, le son s’alourdit et la musique se dote d’un vernis funk. « Le jour où le soleil est revenu, a expliqué Jacques Schwarz-Bart sur France Culture, est aussi celui où j’ai appris que j’allais jouer avec D’Angelo. » Schwarz-Bart s’apprête à partir en tournée avec ce musicien emblématique de la néo-soul des années 2000, et c’est à cet épisode de sa vie qu’il rend hommage avec cet interlude tout en décalage.
Retour sur les dix-huit années passées par le saxophoniste français dans l’enclave new-yorkaise de Harlem, le disque est, à l’image du morceau qui l’introduit, une série de petites histoires racontant à la fois la vie du musicien, son attachement pour le quartier et la grande histoire qui le caractérise. Né en Guadeloupe en 1962, fils des écrivains Simone et André Schwarz-Bart, aujourd’hui professeur au Berklee
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