« Scars » : la force d’une voix cabossée
Chanson, jazz, soul… La puissance de la musique de Sandra Nkaké la rend imperméable aux étiquettes.
dans l’hebdo N° 1761 Acheter ce numéro

© Benjamin Colombel
Pour son premier album en six ans, Sandra Nkaké a choisi un titre qui en affiche d’emblée l’esprit : Scars (« Cicatrices »). C’est aussi le titre d’un morceau situé au milieu du disque mais qui aurait pu constituer un parfait préambule : « Mes ancêtres sont partis de Jebale / Mes aïeux se sont installés à Fiko / À onze ans je suis partie de Yaoundé / Ces voyages ont laissé des traces. »
Ce sont des récits intimes, de ceux qui ne peuvent s’énoncer qu’une fois les traumatismes dépassés. Ce qu’illustre parfaitement « Under My Skin » dans ce constat réconfortant : « Mes cicatrices sont déposées sous ma peau / Des souvenirs de pertes dans la profondeur de mes yeux / Je crois que mon cœur brisé est prêt / Le temps de la guérison est venu pour moi. »
En français ou en anglais, au-delà de sa propre histoire, Sandra Nkaké chante la condition d’une femme noire, née en Afrique, qui a connu le déracinement et les violences de toutes sortes. Pour elle et pour
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