« Petits riens » : permis de déconstruire
Avec cette exposition, Pascale Marthine Tayou fait advenir une vaste aire de jeu utopique à travers laquelle se déploie, infiniment libre, son imaginaire foisonnant teinté d’ironie.
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© David GIANCATARINA
Prenant place dans deux hôtels particuliers au cœur de la Cité des papes, la Collection Lambert a pour vocation première – comme son nom l’indique – de faire découvrir la plantureuse collection d’œuvres du galeriste et amateur d’art Yvon Lambert. À ce fonds permanent, dont l’accrochage est régulièrement renouvelé, s’ajoutent des expositions temporaires – deux par an – dédiées à des artistes phares ou à des figures montantes de la scène internationale.
Intitulée Petits Riens, l’exposition actuelle met à l’honneur l’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou. Jouissant aujourd’hui d’une ample reconnaissance, celui-ci développe depuis les années 1990 une pratique transversale (dessins, photographies, installations, sculptures, performances) pour laquelle il utilise notamment des objets glanés dans sa vie quotidienne en les détournant de leur usage premier. Très tôt, il a ajouté un « e » final à ses deux premiers prénoms, manière d’affirmer une identité d’artiste hybride et de remettre en question les attributs attachés aux genres – ce qui laisse déjà deviner sa tournure d’esprit et sa façon d’appréhender le monde, subtilement décalées.
S’emparant de tout l’hôtel de Montfaucon, il présente une vingtaine d’œuvres – principalement des installations – à la Collection Lambert. Dix d’entre elles sont
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