« Que notre joie demeure » : les ultrariches à découvert

Dans un roman très politique, Kevin Lambert raconte comment la classe sociale des plus privilégiés tente tout pour protéger ses intérêts.

Lucas Sarafian  • 6 septembre 2023 abonné·es
« Que notre joie demeure » : les ultrariches à découvert
Avec son troisième roman, Kevin Lambert, l’auteur se moque de cette classe très privilégiée aux airs aristocratiques.
© Bénédicte Roscot

Le texte s’ouvre par une fête d’anniversaire anodine. Mais tout y est : cette célèbre animatrice télévisée qui ne fait attention qu’à son image, ces invités qui se pressent autour de la femme d’affaires la plus en vue du moment, cet homme politique qui enchaîne les banalités. Et l’ennui. « Tout le monde a fait des études supérieures, on a tous et toutes vu les quatre coins du monde, la liste d’invités select est composée d’artistes, d’hommes et de femmes politiques, de dirigeants d’entreprise importants qui donnent des doubles pages d’entrevues aux journaux les plus sérieux de la planète, et on se retrouve ensemble à parler de cheveux, du beau temps ou du dernier spectacle du Cirque du Soleil… »

Avec Que notre joie demeure, le troisième roman de Kevin Lambert, l’auteur se moque de cette classe très privilégiée aux airs aristocratiques. Un tableau subtil qui ne tombe pas dans la caricature. En effet, l’écrivain québécois s’est beaucoup appuyé sur ses lectures sur la sociologie des ultrariches. Il dresse ainsi une galerie de portraits de personnages qui semblent uniquement nourris par leurs ambitions professionnelles et la défense de leurs intérêts économiques.

La protagoniste, Céline Wachowski, 67 ans, n’a pas l’air de se plaire dans ce milieu codifié et élitiste. Pourtant,

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Littérature
Temps de lecture : 4 minutes