Macron : une drague éhontée de la droite
À première vue, voilà un renoncement bienvenu. À l’issue de leur seconde réunion à Saint-Denis, Emmanuel Macron et les chefs de parti présents ont conclu qu’un référendum sur l’immigration n’était pas d’actualité en l’absence de consensus sur le sujet. Car sans Éric Ciotti (LR), qui boycottait la rencontre, Jordan Bardella (RN) était le seul participant à réclamer de consulter les Français. Mais on se souvient que le chef de l’État avait créé la surprise en ouvrant le chantier de l’extension aux questions de société du champ du référendum, inscrit à l’article 11 de la Constitution, lors de la première réunion à Saint-Denis, fin août. Sans fermer la porte à la possibilité d’interroger les Français sur l’immigration. Il entendait alors apporter des réponses aux violences urbaines (!), « répondre aux aspirations démocratiques de notre temps » et surtout tendre la main aux élus LR dont le soutien – au minimum, la bienveillance – lui est nécessaire à l’Assemblée. Notamment pour l’adoption du projet de loi sur l’immigration. S’il a échoué cette fois, l’épisode montre à quel point Macron est prêt à tout pour arriver à ses fins.
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