Presse : défense d’investiguer

Trois journalistes sont convoqués le 30 janvier au tribunal judiciaire de Paris pour une mise en examen. Ils avaient révélé du favoritisme dans l’attribution de contrats de transport militaire. Auteurs de l’enquête « Transport aérien : soupçons de trafic d’influence dans l’armée », publiée en mars 2018 par Radio France, Benoît Collombat et Geoffrey Livolsi risquent cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. La convocation cible aussi le directeur des enquêtes et de l’investigation de Radio France, Jacques Monin.
Il leur est reproché d’avoir permis l’identification d’un membre d’une unité des forces spéciales ou de l’état-major du commandement des opérations spéciales. Un prétexte retenu pour mettre au garde-à-vous le journalisme d’enquête sur les questions de défense. Alors que des hauts gradés de l’armée française seront jugés en septembre 2024, la pression sur les trois journalistes s’accentue. C’est leur deuxième convocation pour cette affaire. Cette atteinte à la liberté d’informer s’ajoute à celles qui visent Ariane Lavrilleux et tant d’autres.
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