« Zyed et Bouna, 20 ans après » : pour prolonger notre numéro spécial
La sélection de livres, podcasts ou films, pour prolonger la lecture de notre numéro spécial « Zyed et Bouna, 20 ans après ».

À écouter
« Kiffe ta race » Rokhaya Diallo et Grace Ly, Binge Audio
Un mardi sur deux, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent un·e invité·e pour explorer les questions raciales sur le mode de la conversation et du vécu.
Héroïne, le temps des seringues, Hajer Ben Boubaker, Podcast France Culture, « LSD », 2025
Cette série documentaire en quatre épisodes retrace l’histoire de l’héroïne dans les milieux populaires de Paris et sa banlieue, responsable de plus de 40 000 morts entre 1970 et 2004. Le récit explore son émergence, sa diffusion, les ravages du sida et des overdoses, jusqu’à l’apparition des politiques de réduction des risques.
À lire
Le Thé au harem d’Archi Ahmed, Mehdi Charef, Folio, 1988 [Mercure de France, 1983]
Ayant grandi dans les bidonvilles de Nanterre, Mehdi Charef donne la parole à la jeunesse des quartiers populaires dans ce roman devenu emblématique de la littérature issue de l’immigration postcoloniale. À travers le regard de deux adolescents livrés à eux-mêmes, il raconte la violence sociale, le racisme, la pauvreté et la quête d’identité. Mehdi Charef tournera un film, Le Thé au harem d’Archimède, tiré de son propre livre, en 1985.
« Y a embrouille ». Sociologie des rivalités de quartier, Marwan Mohammed, Stock, 2023
Cet ouvrage sociologique explore les « embrouilles » entre jeunes de quartiers : leurs origines, leurs codes, et ce qu’elles disent du besoin de respect, d’identité et de reconnaissance dans un contexte d’inégalités et d’exclusions sociales et scolaires.
Grands ensemble. Violence, solidarité et ressentiment dans les quartiers populaires, Fabien Truong, Gérôme Truc, La Découverte, 2025
Menée pendant dix ans à partir de 2015, l’enquête de Fabien Truong et Gérôme Truc à Grigny, ville « la plus pauvre de France », éclaire la vie ordinaire des habitant·es des quartiers populaires, à l’épreuve des violences qui pèsent structurellement sur leur quotidien : celles des trafics et de la police, mais aussi de l’exploitation, de la pauvreté, du racisme, du virilisme et de la stigmatisation.
Le retour du roi Jibril. Les contes de la cité, Rachid Laïreche et Ramsès Kefi, L’Iconoclaste, 2025
Un roman à plusieurs voix, dans lequel neuf auteur·es rendent hommage aux passeurs d’histoires des quartiers populaires à travers le personnage symbolique du roi Jibril. Ces conteurs transmettent oralement les récits de génération en génération, forgeant la mémoire vivante des cités.
Et un jour je suis devenu arabe, Anas Daif, Tumulte, 2024
Anas Daif évoque son expérience personnelle d’homme arabe, français, musulman, queer et issu des quartiers populaires. À travers ce récit, il explore les identités multiples, les stéréotypes et les réalités sociales auxquelles il est confronté.
Kiffe kiffe demain, Faïza Guène, Le Livre de poche, 2005 [Hachette, 2004]
Premier roman de l’autrice, écrit à seulement 19 ans. À travers le regard de Doria, une jeune fille de la banlieue parisienne, le livre décrit avec humour et lucidité les réalités du quotidien dans les quartiers populaires.
À voir
La bataille du Petit Bard, Samir Abdalla, 2024
Le film raconte la lutte du Petit Bard, quartier aux portes de Montpellier, par la voix de ses principaux acteurs. Un incendie, qui a coûté la vie à Hocine El Ouamari en juin 2004, va déclencher un vaste mouvement pour des logements dignes dans cette cité de 850 logements désignée comme « la copropriété la plus dégradée de France » par le ministre du Logement de l’époque.
L’Amour en cité, Maïram Guissé, 2024
Dans ce documentaire, la journaliste Maïram Guissé donne la parole à des habitant·es de cités pour parler d’amour, de relations et de tendresse. À rebours des clichés sur la banlieue, elle montre l’intimité, la complexité et la richesse des sentiments dans des environnements souvent stigmatisés.
Clichy pour l’exemple, Alice Diop, 2006
La réalisatrice revient sur les révoltes de 2005 à Clichy-sous-Bois. À travers les témoignages d’habitants, de travailleurs sociaux et d’élus, elle interroge dans ce documentaire les causes profondes de la colère : discriminations, inégalités, sentiment d’abandon.
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