En condamnant la chasse aux phoques, l’Europe confond écologie et sensiblerie

De grâce, cessons d'applaudir Brigitte Bardot à chaque fois qu'elle dit une connerie que la presse confond avec de l'écologie...
Claude-Marie Vadrot  • 7 mai 2009
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En interdisant l’importation des fourrures de phoques et de tous les dérivés provenant de cet animal, l’Europe et les protecteurs des animaux qui l’applaudissent, avec à leur tête cette pauvre Brigitte Bardot réfugiée depuis des lustres dans un délire à la fois solitaire et d’extrême-droite, viennent de montrer qu’ils confondent de façon consternante l’écologie et la sensiblerie.

Je n’aime pas particulièrement, Occidental indécrottable que je suis, la façon dont les phoques sont chassées. Mais ce n’est qu’une question de sensibilité car il faut rappeler au moins trois choses :

D’abord le phoque n’est pas une espèce menacée et en voie de disparition (sauf sur les côtes françaises)

Ensuite la chasse aux phoques permet aux Inuits (Esquimaux) de vivre, voire de survivre.

Enfin, comme il y aura évidemment de plus en plus de phoques, ces derniers vont manger plus de poissons, lesquels constituent la seconde ressource des Inuits. Ce qui contribuera à la destruction rapide de ce peuple.

Alors où est l’écologie dans tout cela ?

Et qui sommes nous, Européens, pour donner des leçons de préservation de la biodiversité alors que nous ne sommes pas foutus de protéger le loup, l’ours, la loutre et d’autres espéces ? Et qu’il nous faut entre 15 et 20 ans pour créer des parcs nationaux « croupions » sur le territoire français.

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