Il y a longtemps que le PS a inventé le rosé européen

Claude-Marie Vadrot  • 9 mai 2009
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Je ne voudrais pas piétiner les plates-bandes de mon confrère et néanmoins ami Michel Soudais, mais il me semble bien que la polémique sur le rosé inventé par l’Europe qui préconise de préparer les cuvées de l’avenir en mélangeant du rouge et du blanc reflète largement une mode française de l’ersatz. Surtout quand le rouge devient une sacrée piquette. Depuis que Sarkozy mélange le Kouchner, le Besson, l’Allègre avec l’Aubry, le Valls et autres Lang, l’appellation « socialiste » me semble de moins en moins contrôlée et donc de plus en plus pâlichonne et privée de goût et de bouquet, avec en bouche une terrible impression de fond de tonneau en plastique. Surtout quand y ajoute une grande pinte de Bayrou. Ce qui signifie, oenologiquement parlant bien sur, que lorsque l’on mélange un peu de ce qui est déjà du rosé bien pâle dans du blanc, on n’obtient pas autre chose qu’un peu de blanc insipide et d’une couleur indéfinissable et tombant sous le coup de la loi de 1905 condamnant les tromperies sur la marchandise. Avec la mondialisation, les appellations contrôlées sont de toute évidence de plus en plus sujettes à caution. Reste à savoir si le consommateur y trouvera son compte ou bien sera tenté de recracher cette potion qui n’a vraiment plus rien de magique et ne sent vraiment plus la rose.
Avec le nouveau rosé, les lendemains risquent de ne plus chanter très fort.

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