Les anti-nucléaires se suicident en direct devant la presse

Claude-Marie Vadrot  • 2 mars 2010
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Cédant à une maladie bien française qui transforme régulièrement les associations de protection de la nature et de l’environnement, en dehors de l’exception remarquable de la Ligue pour la protection des oiseaux, en champ d’affrontements des ego, avec moult personnages voulant être calife à la place du calife, les anti-nucléaires sont en train de s’étriper férocement. A coups de communiqués, de Conseil d’administration maintenus ou réfutés, de salariés exclus ou réintégrés, le « ### Réseau Sortir du Nucléaire » est en train d’imploser. Ce qui, pour un mouvement déjà bien faible et pour tout dire assez inefficace, ne peut que représenter une catastrophe susceptible de réjouir EDF et Areva dont la responsable a déjà fait clairement allusion à cette situation qui couve depuis des mois.

Les journalistes sont évidemment sommés par de longs communiqués aussi fumeux qu’incompréhensibles, de choisir entre les gentils et les méchants et se figurent que nous allons expliquer à la face du monde combien les gentils sont gentils et combien les méchants le sont. Ce qui implique qu’il y ait des bons et des mauvais dans cette histoire, ce qui implique que les explications données par les uns et les autres, avec accusations de licenciements et de piratages informatiques soient compréhensibles. Ce n’est pas le cas. Les journalistes n’ont pas à arbitrer les règlements de compte, même (surtout ?) s’ils se déroulent dans des milieux dont on partage les objectifs.

Que l’on ne compte pas sur moi pour mettre le doigt dans l’engrenage mortifère des antinucléaires qui ont choisi de se suicider collectivement et en direct. Qu’ils se démerdent avec leur bien improbables « 800 associations » qui ne mettent jamais plus de quelques milliers de personnes dans la rue. Les bonnes années…

PS C’est à la suite d’une fausse manoeuvre que ce billet n’a pas été ouvert à un forum.

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