Galoubet sans frontières

Le musicien provençal Miqueu Montanaro explore le monde aux Nuits atypiques de Langon.

Denis Constant-Martin  • 23 juillet 2009 abonné·es

Quoi de plus singulier que le galoubet, la flûte à trois trous emblématique de la Provence ? Et pourtant, ce « flûtet » peut ouvrir les portes du monde. Avec son galoubet tambourin, Miqueu Montanaro a parcouru les continents, rencontré leurs musiciens et en a tiré d’innombrables entrelacs. Alors, paraphrasant Darius Milhaud, il peut affirmer : « Ma Provence s’étire d’Istanbul à Medellin. Mon chant vole de Poznan à Oujda, de Thessalonique à Bogota, il n’est qu’un chant d’amour, de vie, de liberté… C’est toujours la même musique d’indignation, de curiosité et de fraternité. » Cette itinérance créatrice abolit également les frontières entre les genres : traditionnel, jazz et classique se mêlent selon les circonstances.

Le galoubet, les flûtes parlent les langues que Mikeu Montanaro leur a apprises : le provençal, le français, l’arabe, l’espagnol ou le magyar. Il entretient en effet des liens particulièrement forts avec la Hongrie, d’où viennent les musiciens qui l’entoureront aux Nuit atypiques de Langon. Ensemble, ils inventeront des traditions qui auront l’authenticité de l’énergie, du plaisir et du mariage des sons dans le respect des cultures. Ce concert sera aussi une belle illustration de l’esprit du Forum des langues de France qui préludera au Festival (24 juillet) : les langues régionales pour promouvoir une histoire plurielle du récit national et mieux comprendre le monde.

Culture
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