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Entreprises de moralisation

Christine Lagarde, ministre de l’Économie et surtout des multinationales, a renouvelé le 28 juin, à Bercy, sa prestigieuse opération de moralisation du CAC 40. Pour cette deuxième « vague », se sont bousculés à la « cérémonie de signature » d’une « charte de bonnes pratiques entre donneurs d’ordres et PME » les grands noms de l’économie française qui s’engagent, comme Sodexo, Total, L’Oréal et Veolia, « pour des relations responsables et durables » avec les fournisseurs. On y a vu Laurence Parisot (Medef), Jean-François Roubaud (CGPME) et pas moins de vingt-cinq dirigeants, dont ceux d’Alcatel, d’Areva, de la BNP Paribas, de France Télécom et de la Société générale… Que des entreprises qui n’ont rien à se reprocher.

Cathala travaille le dimanche

Le socialiste Laurent Cathala, député du Val-de-Marne et maire de Créteil, a mis quelque peu en ébullition la gauche dans le département après sa décision de faire adopter, le 17 mai, par le conseil municipal de Créteil, la création d’un « périmètre d’usage commercial exceptionnel » (Puce). Heureuse élue, la zone commerciale dite du « Val Pompadour » pourra à terme autoriser le travail le dimanche en toute impunité. En juillet 2009, à l’Assemblée nationale, le même Cathala avait voté avec son groupe contre la mise en place des Puce et contre la mise en cause du repos dominical… C’était la séquence « au PS, on ne fait jamais ce qu’on dit ».

Bayrou plus dur que Woerth

Sur les retraites, François Bayrou, qui présidait samedi un conseil national du MoDem, déplore, comme Éric Woerth, que Martine Aubry ait choisi « la ligne Mélenchon » . La formation « centriste » approuve en effet le passage de l’âge légal à 62 ans, mais critique « l’injustice » de certaines mesures du projet gouvernemental, comme celles portant sur « la pénibilité » ou « la volonté de déplacer de 65 à 67 ans l’âge de départ à la retraite sans pénalisation pour les carrières incomplètes ». Pourquoi en effet faire ce cadeau à ceux qui ont connu le chômage ?