42 ans d’« incidents » nucléaires en France

Politis  • 24 mars 2011 abonné·es

  • 17 octobre 1969, Saint-Laurent-des-Eaux, niveau 4.

    Cinq éléments de combustible entrent en fusion. Pour EDF, il s’agit d’un simple « incident », dont elle ne daigne pas avertir la population.

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    13 mars 1980, Saint-Laurent-des-Eaux, niveau 4.**

Deux éléments de combustible fondent à nouveau, à la suite d’une obstruction du circuit de refroidissement. L’accident est considéré comme le plus grave jamais survenu en France.

  • 16 août 1989, Gravelines, niveau 3.

Une erreur de montage sur des valves empêche le bon fonctionnement du système anti-surpression du circuit primaire, qui contient du fluide radioactif.

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    23 septembre 1991, Bugey, niveau 2.**

Une fuite est détectée sur le mécanisme
de contrôle de la réaction nucléaire.

  • 13 mai 1998, Civaux, niveau 2.

Une fuite de 300 000 litres d’eau
radioactive est détectée dans un circuit
de refroidissement.
Le défaut responsable de l’incident
est décelé sur six autres réacteurs français.

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    11 mars 1999, Tricastin, niveau 2.**

En pénétrant dans une zone dangereuse,
un agent subit une forte irradiation,
équivalant à 16 fois la dose maximale européenne autorisée.

  • 27 décembre 1999, Blayais, niveau 2.

    En raison de la tempête, les digues de protection sont submergées et plusieurs systèmes de sécurité de la centrale sont inondés, provoquant l’arrêt d’urgence de 2 des 4 réacteurs. Pour la première fois, le niveau national du plan d’urgence interne (PUI) est déclenché. De l’avis d’experts, la centrale est passée tout près d’un accident majeur, ce que reflète très mal le niveau de gravité retenu.

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    28 janvier 1999, Cruas-Meysse,
    niveau 1.**

Des échappements de gaz radioactifs obligent à évacuer le personnel.

  • 2 avril 2001, Dampierre, niveau 2.

Une erreur
dans le schéma de rechargement des barres de combustible aurait pu déboucher sur un emballement du cœur.

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    24 décembre 2003, défaut constaté sur 34 réacteurs de puissance 900 MW, niveau 2.**

    Des filtres mal conçus menacent de dysfonctionnement des équipements de refroidissement en cas
    d’accident. Ce défaut était présent
    sur tous les modèles de réacteurs de deuxième génération.

  • 8 juillet 2008, Tricastin, niveau 1.

À la suite d’un incident de nettoyage, 30 000 litres de solution radioactive se retrouvent dans une rivière voisine.

  • 23 juillet 2008, Tricastin, niveau 1.

À la suite d’une opération de maintenance, une centaine d’employés sont contaminés par des doses assez faibles.

  • 1er décembre 2009, Cruas-Meysse, niveau 2.

Des végétaux obstruent le circuit de refroidissement d’un réacteur, nécessitant son arrêt immédiat.

  • 27 avril 2010, Chinon, niveau 2.

Un travailleur d’une entreprise sous-traitante est irradié lors du nettoyage de la piscine du réacteur n° 4.

  • 27 décembre 2010, Fessenheim, niveau 2.

Des déchets charriés par le Rhin bloquent un circuit de refroidissement. L’un des réacteurs, en redémarrage, est arrêté.

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    17 février 2011, Tricastin, niveau 2.**

Découverte d’une usure prématurée sur des pièces de groupes électrogènes de secours destinés au refroidissement en cas d’accident.

Publié dans le dossier
Libye, la guerre du moindre mal
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