La France s’accroche à ses centrales
Au pays du tout-nucléaire, l’accident de Fukushima a quand même réussi à provoquer un débat. Mais la possibilité d’une sortie du nucléaire demeure taboue.
dans l’hebdo N° 1192 Acheter ce numéro
En octobre dernier, Eva Joly s’était rendue dans la zone de Fukushima pour témoigner de la catastrophe humaine et écologique en cours. Il y a dix jours, Éric Besson, qui a poussé jusqu’à la centrale, en est revenu « globalement rassuré » : la radioactivité n’est pas très forte, et l’on ne déplore que deux morts (par noyade, pendant le tsunami), explique-t-il – foi de l’opérateur Tepco. Le ministre de l’Industrie était venu délivrer aux techniciens un message plein de suffisance : « Nous comptons sur vous pour redonner vie à ce secteur. » Tout un symbole : ce n’est pas l’accident qui impose des leçons à la France pour l’avenir du nucléaire, c’est l’envoyé du candidat Sarkozy qui redonne le cap au Japon après l’échec.
Au-delà des parades de campagne présidentielle, Fukushima a bouleversé un ordre
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