Les moujiks avec Poutine

Quasiment certain d’être élu le 4 mars grâce au soutien inconditionnel des populations rurales, l’actuel Premier ministre s’en prend tout de même à la fragile presse libre. Qui s’accroche.

Claude-Marie Vadrot  • 1 mars 2012 abonné·es

L’administration de Vladimir Poutine vient de couper les ailes à Écho de Moscou , qui se permettait de critiquer le candidat à l’élection présidentielle. Cette radio au ton très libre a également diffusé un feuilleton satirique, le Citoyen poète , qui se paye chaque lundi la tête du Président et du Premier ministre, et raille leurs compromissions avec les nouveaux riches bling-bling du régime.

Le succès de cette émission auprès de la classe moyenne russe est tel qu’elle est devenue insupportable politiquement pour Poutine et sa clique. La radio est sous contrôle de Gazprom, société d’État qui gère l’essentiel du gaz russe et quelques banques, si bien que les responsables et les journalistes, qui sont accusés de trahir les intérêts de la Russie, sont contraints de baisser d’un ton. Ils s’attendent à un « remaniement » de tout le personnel après l’élection.

Le journal Novaïa Gazeta [^2], très lu par l’opposition démocratique, a été privé la semaine dernière de tous ses moyens financiers. Une   inspection financière contre le milliardaire Alexandre Lebedev, qui partage avec Mikhaïl Gorbatchev le

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Monde
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