Pascal Durand, EELV : « La guerre doit s’arrêter très rapidement » (1/3)

Dans un entretien accordé à Politis, le secrétaire national d’EELV revient sur les dossiers d’actualité, ses désaccords avec la majorité socialiste et les relations d’EELV avec le Front de gauche. Première partie.

Patrick Piro  et  Erwan Manac'h  • 23 janvier 2013
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Pascal Durand, EELV : « La guerre doit s’arrêter très rapidement » (1/3)
Photo : AFP / ALAIN JOCARD


Europe Écologie-Les Verts (EELV) est dans une période charnière. D’ici à l’été, le parti tirera un premier bilan de sa participation gouvernementale et tiendra son congrès dans la foulée. Sa stratégie d’alliance, largement soutenue en interne, pourrait alors être remise en cause. Pour l’heure, le secrétaire national, Pascal Durand, assume la participation au gouvernement, malgré les couacs à répétition et une « différence » avec les Socialistes sur de nombreux sujets.

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Sur le dossier malien, Pascal Durand affiche son soutien à l’intervention militaire française. Elle doit toutefois, estime-t-il, « s’arrêter très rapidement ». Le secrétaire national EELV répond aux propos polémiques de Noël Mamère, qu’il ne juge pas « en décalage absolu avec la position des écologistes ». « En revanche », précise le nouveau chef de file d’EELV, Noël Mamère figure parmi les  « quelques ténors médiatiques qui y vont parfois fort dans l’utilisation des termes. »  

Accord interprofessionnel sur la «sécurisation de l’emploi »

Pascal Durand soutient « totalement » la démarche de dialogue social mise en place par François Hollande, qui a débouché le 11 janvier sur un compromis « au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi ». Le texte, signé par la CFDT, est jugé déséquilibré par FO, la CGT et la gauche du PS.

Lire > L’accord ne vaut pas loi

Pascal Durand invite les parlementaires à « ne pas prendre [que] ce qui les intéresse », dans ce compromis qui constitue, selon lui, un « équilibre » . Il se garde toutefois de s’exprimer sur le fond avant d’avoir entendu les différents protagonistes. « Refuser un accord, ajoute-t-il, c’est quelque chose de grave. Si on le fait, c’est qu’on considère qu’on a la capacité d’obtenir mieux autrement. »

Dans la suite de l’entretien, publiée demain et vendredi sur Politis.fr, il sera notamment question de l’alliance EELV-PS et du rapport des écologistes avec le Front de gauche.

Politique
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