La fin de la résignation climatique ?

La porte s’entrouvre à nouveau en cette année « à Giec ».

Patrick Piro  • 3 octobre 2013
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Le climat, souvenez-vous, c’était le tube de l’hiver 2009 : le sommet de Copenhague avait fait recette comme jamais, partout on se mobilisait dans les chaumières (militantes), les grands médias matraquaient, et l’on voyait même des scientifiques et des commis de la République s’habiller en citoyens pour dire leur inquiétude pour les générations futures. Et puis… plus rien. Le fiasco de Copenhague, sanctionnant l’incapacité d’un aréopage composé des chefs d’État des pays les plus puissants, a douché du jour au lendemain les plus vives ardeurs. Depuis quatre ans, il semble que la planète soit entrée en résignation climatique.

Mais voilà que la porte s’entrouvre à nouveau. D’abord parce que nous sommes dans une année « à Giec » : le groupement d’experts vient de rendre les premières conclusions de son nouveau rapport. Et les nouvelles, depuis celui de 2007, empirent : l’étau se resserre, l’humanité est bien partie pour expérimenter l’inconnu climatique avant la fin du siècle.

Depuis Copenhague, le sens du bien commun a-t-il gagné sur les égoïsmes nationaux ? Pour le savoir, rendez-vous à la conférence climatique 2015 des Nations unies. Son immense tâche : conclure un accord de réduction des émissions de CO2 liant tous les pays.

Et cela se passera en France. Les associations l’ont compris : François Hollande jouera gros à cette occasion et sur la route de la présidentielle de 2017, et elles comptent lui mettre la pression au cours des deux ans à venir. Le coup d’envoi sera donné samedi à Bayonne, avec Alternatiba, le plus important rassemblement d’alternatives climatiques depuis Copenhague.

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