Tout se décidera à Caen

Le résultat peu tranché de l’élection des délégués en régions, le 16 novembre, prépare d’intenses débats lors du congrès d’Europe Écologie-Les Verts, à Caen, le samedi 30 novembre. La motion Pour un cap écologiste (majorité sortante), en tête avec 38,3 %, devrait en toute logique fusionner avec Via ecologica (17,1 %), en accord au moins sur le maintien de la participation écologiste au gouvernement. Cependant, Via ecologica veut des signes tangibles de rééquilibrage du pouvoir : la majorité est fustigée pour son hégémonisme, et par toutes les motions opposantes. Si Pour un cap écologiste ne devrait pas lâcher Emmanuelle Cosse, sa candidate au secrétariat national, il lui faudra faire d’autres concessions visibles.

En face de ce pôle à peine majoritaire, La motion participative (20,6 %) tente de faire le poids. Avenir écolo (6,3 %) et Objectif Terre (3,5 %) lui semblent ralliés, mais pas (encore) les amis d’Eva Joly (Là où vit l’écologie, 8,8 %), plus réticents qu’il y a dix jours. Déterminé-e-s (4,1 %), proche de la majorité mais où s’expriment de forte réticentes à l’endroit de certains « chefs de tente » de Via ecologica (Gatignon à Sevran, Zéribi à Marseille…), pourrait faire un petit appoint. Pourtant, même à supposer que les exigences de rénovation du parti séduisent aussi quelques délégués du pôle adverse, cette opposition ne peut guère espérer qu’une minuscule avance. La stabilité des instances supposerait donc une synthèse plus large que les fusions en perspectives. Rien ne la laisse deviner, avant Caen.