Terra Eco et Zélium : le financement participatif, ça marche

Les deux titres sont engagés dans une course contre la montre. Pour un retour en force et en kiosque, le journal satirique indépendant Zélium a lancé mi septembre une souscription à travers le site internet Ulule (www.ulule.com/zelium), propre à recueillir des fonds. Après deux ans d’absence et quatre années d’exercice, le journal vise une mise en place de 9 000 exemplaires. En jeu, réunir la somme nécessaire pour assurer les coûts d’impression des deux prochains numéros, soit 8 500 euros, avant de se lancer dans un projet de café associatif installé à Montreuil (dédié au journalisme et ouvert à d’autres titres).
Aujourd’hui, Zélium a glané 30 % des fonds. Ce financement participatif est ouvert jusqu’au 22 octobre. Il importe de parvenir au plus tôt à 50 % du financement, parce qu’à partir de ce seuil, explique Maël Nonet, président de l’association Jack is on the road, éditrice du journal, « Ulule communiquera à son tour sur notre campagne : en page d’accueil, sur ses réseaux sociaux et via sa newsletter » , (touchant les 300 000 personnes qui ont déjà souscrit au moins une fois à une campagne sur Ulule).

Pour Terra Eco , créé en 2004, le contre-la-montre est plus urgent encore. Il s’agit de sauver le titre (et ses 21 postes). La revue bi-média, tournée vers l’économie et les enjeux du développement durable, a lancé un appel le 16 septembre. L’objectif est fixé à 500 000 euros, dont la moitié en dons et abonnements. Avec 2 000 abonnés supplémentaires, le magazine se donnerait de l’air au moins jusqu’en 2015. Son appel est à la fois sur le site Ulule et sur le propre site du journal (www.terraeco.net). Ce vendredi 26 septembre, Terra Eco affiche à son compteur 207 454 euros. Le titre tient le bon bout.