Loi travail : Blocages, grèves, et manifestations

Dans la rue ou en participant à des opérations de blocages, des centaines de milliers de manifestants continuent d’exiger le retrait de la loi travail.

AFP  et  Chloé Dubois (collectif Focus)  • 19 mai 2016
Partager :
Loi travail : Blocages, grèves, et manifestations
© Photo : CHARLY TRIBALLEAU / AFPnUn manifestant érige des pneus en guise de barricades afin de bloquer l'accès à un dépôt de pétrole près de Gonfreville-Orcher le 19 mai 2016.nLa plateforme Total de Gonfreville-l'Orcher, la plus grosse raffinerie de France (16 millions de tonnes/an) et une des plus importantes en Europe, est bloquée depuis mardi matin par des opposants à la loi travail.

Nouvelle journée de mobilisation, ce jeudi, pour les opposants au projet de loi visant à réformer le code du travail. Malgré l’obstination du gouvernement, qui persiste à vouloir imposer le passage en force du texte de loi, les contestataires restent mobilisés et les actions de blocages fleurissent partout en France.

À l’occasion de cette septième journée de grève organisée par l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, FIDL, et UNEL), les chauffeurs routiers ont poursuivi les opérations de blocages démarrées en début de semaine : raffineries, axes routiers ou zones industrielles et commerciales, autant de lieux et d’entreprises empêchés de fonctionner par les manifestants. Des actions auxquelles Manuel Valls n’est visiblement pas sensible puisqu’il s’est dit prêt, ce jeudi matin, à user de la force pour y mettre fin. Interrogé sur RTL, le premier ministre a estimé que «l’accès aux ports, l’accès aux centres névralgiques économiques, l’accès aux aéroports doit être possible et on ne peux pas tolérer ces barrages, même si c’est une difficulté supplémentaire pour les forces de l’ordre». Aussi, le chef du gouvernement n’a pas hésité à mettre la pression sur les syndicats en invitant la CGT «à prendre ses responsabilités».

À lire >> Les raisons d’un acharnement

Selon un recensement de l’AFP, des dizaines d’actions ont cependant pu être menées. Quelque 70 stations-service de Total étaient d’ailleurs en rupture de carburants dans le quart nord-ouest de la France, en raison du blocage de raffineries et de dépôts en protestation contre le projet de loi travail.

Dans le centre ville du Havre, 26 points de barrages ont été recensés par la préfecture, alors que le blocage de la raffinerie Total était toujours en cours et que celle de Notre-Dame-de Gravanchon était bloquée depuis l’aube après le vote d’une grève de 40h reconductible.

© Politis

Dans le sud-ouest, des routiers ont par ailleurs provoqué des kilomètres de bouchons en direction de la zone industrielle et commerciale de Cestas, près de Bordeaux. Le centre régional de distribution de La Poste, les entrepôts de la grande distribution agroalimentaire et plusieurs entreprises de transport routier ont également été visés. À Toulouse, les accès à l’aéroport de Blagnac ont été bloqués, ainsi que le principal rond-point menant à Airbus.

© Politis

Près de Clermont-Ferrand, le blocage du dépôt de carburant Total de Cournon d’Auvergne se poursuivait ce jeudi pour la troisième journée consécutive, tandis qu’aux alentours de Rennes et Strasbourg, des barrages filtrants et des distributions de tracts ont provoqué d’importants ralentissement.

Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don