Quelques « trumperies » écologiques

Donald Trump a fait annuler la presque totalité des lois et des décisions d’Obama dans le domaine de la protection de l’environnement.

Claude-Marie Vadrot  • 17 janvier 2018 abonné·es
Quelques « trumperies » écologiques
© FREDERIC J. BROWN / AFP

En une année de présidence, Donald Trump et son administration se sont attachés à annuler la presque totalité des lois et des décisions de Barack Obama dans le domaine de la protection de l’environnement. Tout en paralysant progressivement les administrations fédérales chargées de ces questions. Florilège non exhaustif.

• Le 7 décembre 2016, un mois après son élection, Trump nomme le climato-sceptique Scott Pruitt à la tête de l’Agence fédérale pour l’environnement (EPA). Pruitt, ancien procureur général de l’Oklahoma, est connu pour avoir mené 14 actions en justice contre l’EPA et ses décisions protégeant l’environnement.

• Le 20 janvier 2017, à midi, au moment où le Président prêtait serment, tous les dossiers évoquant les questions climatiques (en libre accès au public) ont disparu du site Internet de la Maison Blanche.

• 750 scientifiques et cadres supérieurs de l’EPA ont été licenciés en moins d’un an.

• Depuis juin 2017, tous les dossiers sur la question climatique ont été retirés du site de l’EPA.

• Le Clean Air Act, un protocole pour lutter contre la pollution et promulgué par Obama, a été abrogé. Le Clean Water Act, pour le contrôle de la qualité des cours d’eau, a également été supprimé.

• Le budget de 2018 réduit les subventions aux énergies renouvelables.

• Le Président a demandé au Congrès d’invalider la loi assurant depuis 44 ans la préservation des espèces en danger, car elle « interfère avec le développement du commerce et les droits des propriétaires privés et de l’industrie minière ».

• Ordre exécutif présidentiel a été donné de réviser les superficies de 27 monuments naturels marins et terrestres et de revoir la législation des parcs nationaux.

• Autorisation aux think tanks, comme le très conservateur Heartland Institute, d’envoyer leur argumentaire climato-sceptique dans toutes les écoles élémentaires du pays

• L’ONG Greenpeace est poursuivie en justice pour racket, en application de la loi Rico visant les organismes qui « mettent en danger les affaires et les entreprises ».

• Le 17 novembre 2017, le Président annule l’interdiction d’importer des défenses d’éléphants et des cornes de rhinocéros aux États-Unis.

• Le 20 novembre, à la demande de Trump, une commission d’utilité publique du Nebraska autorise la construction de l’oléoduc Keystone, laquelle avait été interdite par Barack Obama.

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