Des militants Attac et EELV en garde à vue pour une action non violente

Des activistes ont été arrêtés jeudi soir à Paris après avoir collé des stickers sur les vitres d’une agence Société générale.

Politis.fr  et  AFP  • 14 septembre 2018
Partager :
Des militants Attac et EELV en garde à vue pour une action non violente
© photo : JULIEN MATTIA / NURPHOTO

Huit militants d’Attac dont trois d’EELV ont été interpellés jeudi soir alors qu’ils collaient des stickers sur les vitrines de la Société générale de la rue du Temple à Paris et placés en garde à vue, a-t-on appris auprès de l’organisation.

Les huit militants parisiens collaient des stickers sur les vitrines de la banque. « Ces stickers donnent le nombre de sociétés offshore créées par les banques visées par cette action, la Société Générale, HSBC, le Crédit agricole, et BNP Paribas et le montant de leurs investissements dans les énergies fossiles », a indiqué Wilfried Maurin, responsables des campagnes d’Attac France joint par l’AFP vendredi.

Conduits au commissariat du IVe arrondissement dans un premier temps, les manifestants ont été placés en garde à vue dans différents commissariats parisiens faute de place, a précisé M. Maurin.

« Alors que les grandes banques visées organisent l’évasion fiscale et financent des projets climaticides, ce sont des militants associatifs dénonçant cette situation qui sont emmenés par la police. Mais qui sont les vrais délinquants ? », s’indigne l’organisation altermondialiste dans son communiqué en demandant la libération immédiate des huit militants.

L’association altermondialiste a appelé vendredi matin à un rassemblement de soutien aux interpellés.

Le 15 septembre, une nouvelle manifestation d’Attac est programmée dans plusieurs villes européennes « pour célébrer les 10 ans de la chute de Lehman Brothers », la banque d’investissement multinationale dont la faillite en 2008 est devenue, selon Attac, le symbole « des dérives du capitalisme ».

Police / Justice
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Le réalisateur David Moreau accusé de viol, une information judiciaire ouverte
Justice 10 juillet 2025 abonné·es

Le réalisateur David Moreau accusé de viol, une information judiciaire ouverte

La technicienne ayant porté plainte pour viol contre le cinéaste lors du tournage de King (2020) a appris, cinq ans plus tard, son classement sans suite, au terme d’une enquête lacunaire dont Politis révèle des éléments exclusifs. Après une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, une information judiciaire vient d’être ouverte.
Par Hugo Boursier
Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020
Enquête 10 juillet 2025 abonné·es

Terrorisme d’extrême droite : derrière le site d’AFO, Alain Angelini, soutenu par le RN en 2020

L’homme, alias Napoléon de Guerlasse, est l’administrateur du site Guerre de France, qui servait au recrutement du groupe jugé pour association de malfaiteurs terroriste. Militant d’extrême droite soutenu par le parti lepéniste aux municipales de 2020, son absence au procès interroge.
Par Pauline Migevant
« Les meurtres racistes actuels sont le prolongement du chemin intellectuel de l’AFO »
Entretien 3 juillet 2025 abonné·es

« Les meurtres racistes actuels sont le prolongement du chemin intellectuel de l’AFO »

Avocat de la Ligue des droits de l’Homme dans le procès du groupe d’extrême droite appelé Action des forces opérationnelles, Mohamed Jaite évoque la façon dont le racisme a été abordé au cours des audiences, parfois pour diluer les responsabilités.
Par Pauline Migevant
Snipers franco-israéliens : « Ce qui est effarant, c’est qu’ils revendiquent leurs crimes de guerre à Gaza »
Justice 1 juillet 2025 abonné·es

Snipers franco-israéliens : « Ce qui est effarant, c’est qu’ils revendiquent leurs crimes de guerre à Gaza »

Deux soldats franco-israéliens sont visés par une plainte de plusieurs ONG, déposée ce 1er juillet à Paris, pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide commis à Gaza. Ils sont accusés d’avoir participé à des exécutions sommaires au sein d’une unité baptisée Ghost Unit.
Par Maxime Sirvins