La République du soupçon
Dans la réalité, bien sûr, Emmanuel Macron se fiche complètement de la présomption d’innocence.
Après avoir déclamé quelques jours plus tôt qu’il ne prenait pas ses décisions « sur des révélations, mais sur des faits », ou sinon « ça devient la République de la délation », Emmanuel Macron a fait, ce samedi, sur l’affaire qui a finalement contraint François de Rugy à la démission, un nouveau commentaire d’où il ressort que « la vérité et […] la transparence pour les décideurs publics », d’accord, mais qu’on « doit » surtout rester « attaché à la présomption d’innocence ».
Cette déclaration est intéressante, non pour elle-même, évidemment, mais parce qu’elle est une nouvelle – et énième – illustration des pratiques discursives tout orwelliennes qui décidément caractérisent le quinquennat de l’actuel hôte de l’Élysée (1), et dont il use à un niveau jamais atteint auparavant (2).
Car dans la réalité, bien sûr, Emmanuel Macron se fiche complètement de la présomption d’innocence – et passe d’ailleurs beaucoup de son temps à entretenir, contre certaines catégories spécialement ciblées d’une population qui l’a, faut-il encore le rappeler, très petitement élu, des suspicions dégueulasses.
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