Jazz à New York

Notre Voyage autour de nos chambres #21 vous emmène vers cette institution qu’est le Jazz at Lincoln Center. Il met en ligne chaque semaine de nouveaux joyaux tirés de ses archives. Au programme, une dizaine de concerts.

Pauline Guedj  • 11 avril 2020
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Jazz à New York
© Wayne Shorter (crédit : SEBASTIEN NOGIER /AFP)

Imaginez-vous à New York. Vous sortez du métro, station Columbus Circle. En face de vous, le Time Warner Center, deux gratte-ciels reliés par un hall majestueux. Depuis 2004, celui-ci abrite une institution : le Jazz at Lincoln Center.

Lieu féérique, vue stupéfiante…

Traversez la rue pour pénétrer dans l’édifice. Un ascenseur vous attend. À l’étage, plusieurs espaces : un petit musée du jazz, deux salles de concert dont un auditorium splendide et un club plus exigu. Le lieu est féérique et la vue qu’on aperçoit derrière la scène est stupéfiante. New York, à perte de vue, les avenues et rues en damier d’un côté, les arbres de Central Park de l’autre.

Depuis 1991, le Jazz at Lincoln Center est un pilier dans la représentation institutionnelle de cette musique aux Etats-Unis. Si la programmation classique a longtemps été l’objet de railleries, elle est aujourd’hui plus éclectique. Son directeur artistique, le trompettiste Wynton Marsalis invite des musiciens de toutes générations et s’adonne à ses propres expérimentations, des compositions toujours exigeantes.

Depuis un mois, le Jazz at Lincoln Center est fermé. Alors, si on ne peut plus y observer cette vue magnifique, reste un site Internet qui regorge de pépites. Pour tout un chacun, une ribambelle de concerts.

Des hommages

Le concert posté le plus récemment d’abord, qui rassemble des compositions des membres de l’orchestre dont une partie de la messe écrite par Wynton Marsalis pour l’Abyssinian Baptist Church de Harlem.

De nombreux concerts hommage ensuite : celui dédié à Miles Davis avec de beaux arrangements de _Eighty One et Wrinkle. Ceux pour Thelonious Monk ou Dave Brubeck et une performance célébrant plusieurs compositeurs sud-africains. L’approche est toujours pédagogique mais les arrangements travaillés permettent de redécouvrir les classiques interprétés.

Le roi Wayne Shorter

Et puis, dans une section à part, quelques moments de grâce. Nous sommes en janvier 2015, le Jazz at Lincoln Center accueille le saxophoniste Wayne Shorter. Les enregistrements des concerts sont gravés sur un album. Plusieurs extraits sont disponibles, dont une magnifique version de The Three Marias. La présence stratosphérique de Wayne Shorter, sa sonorité si particulière, la beauté du morceau. Bref, l’orchestre du Jazz at Lincoln Center sublimé par l’aura d’un des plus grands musiciens de la planète.

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Musique
Temps de lecture : 2 minutes
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