« Sentinelles », de Jean-François Sivadier : Variations sur l’amitié
Dans Sentinelles, Jean-François Sivadier raconte le parcours de trois copains pianistes et questionne avec passion ce qui relie l’artiste au monde.
Mathis, Raphaël et Swan se rencontrent à l’âge où les caractères et les passions se forment. La leur, de passion, s’exerce presque toujours dans la solitude, ponctuellement remplie ou trompée par un rapport étroit à deux figures aux exigences diverses, souvent opposées : celle du maître et celle du public. Les trois garçons jouent du piano. Ils le font d’une manière qui les rapproche, mais qui les sépare aussi, pendant toute la durée de leur formation en tant qu’hommes et en tant qu’artistes. Jusqu’à la rupture. Définitive.
Sentinelles, de Jean-François Sivadier, commence longtemps après cette séparation. Au bout de plusieurs années, Raphaël invite Mathis à intervenir devant ses élèves pour leur parler de sa carrière et partager son rapport à la musique. Cette introduction, qui place le spectateur dans la situation de l’élève, s’achève sur l’irruption du troisième ami. Le présent laisse alors place au passé. À l’art et à l’amitié, mais aussi à la colère, à la solitude, à l’incompréhension.
Le piano, entre les mains de Jean-François Sivadier, permet la résonance de la complexité de l’artiste en général, du comédien en particulier.
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