Enzo Traverso : Œuvre de salubrité politique
L’historien Enzo Traverso propose une lecture historique, visuelle, culturelle et théorique des révolutions des siècles passés.
On se souvenait de l’émouvant essai d’Enzo Traverso Mélancolie de gauche. La force d’une tradition cachée, XIXe-XXIe siècle, paru en 2016 (1). Dans un clin d’œil appuyé à Hannah Arendt dès son titre, l’historien y effectuait un retour sur la « culture de [la] gauche », « vaste continent fait de victoires et de défaites : les premières exaltantes mais dans la plupart des cas éphémères, les secondes souvent durables ». Cette nouvelle recherche, plus fouillée encore, se veut d’une certaine façon un approfondissement de cette longue réflexion qui traverse l’ensemble de son œuvre, riche et exigeante.
Si le présent ouvrage sur la révolution précise en sous-titre « une histoire culturelle », c’est bien pour tenter de dépasser ce qu’il documentait dans le précédent, ce « deuil révolutionnaire » inscrit au plus profond de notre imaginaire, celui de la gauche, qui a toujours eu à voir avec les vaincus.
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