CGT : le réformisme paye-t-il ?

Thierry Brun  • 12 décembre 2007
Partager :

SUD-RATP est très remonté après la publication d’un écho dans le Nouvel Observateur et l’a fait savoir en adressant une lettre au PDG de la RATP, indique un communiqué du syndicat, daté du 12 décembre (http://www.sudratp.fr).

En effet, la rubrique « Téléphone rouge » du Nouvel Observateur du 6 décembre n’est pas passée inaperçue. Ce qui est révélé à de quoi susciter une nouvelle controverse sur l’attitude des confédérations syndicales et sur leur financement. Titré : « CGT : le temps des cadeaux » , le Nouvel Obs indique dans une brève que « les ministres en charge de la réforme des régimes spéciaux assurent que les négociations dans les entreprises publiques de transport sont des plus ouvertes. Elles pourraient même déboucher sur des gestes “particuliers”, résume l’un d’entre eux. La preuve : “Pour l’instauration du droit d’alerte à la RATP, le PDG Pierre Mongin a accepté de financer 50 permanents de la CGT… »

Apprenant la nouvelle, le syndicat SUD de la RATP, qui a récemment connu un épisode fort mouvementé de sa courte existence avec des locaux syndicaux qui ont été dévastés dans la nuit du 29 au 30 novembre, n’a pas manqué d’adresser un courrier au PDG de la RATP. Le syndicat a demandé « de faire tout l’éclairage sur les mesures de financement de 50 permanents privilégiés, évoqués dans un article du Nouvel Observateur *, en échange de l’attitude réformiste adoptée par certains syndicats de l’entreprise, dans le cadre de la réforme de notre régime spécial de retraite »* .

La lettre ajoute ironiquement : « A ce jour, il ne nous était pas apparu que le nombre de permanents, au titre du droit syndical propre à la RATP, augmentait à l’occasion de la mise en place de la loi sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de personnes, dans le cadre des négociations qui ont été menée sur ce sujet » .

Le syndicat attend des explications jugées « nécessaires » pour « démentir les affirmations ministérielles évoquées dans cet article, faute desquelles nous les considèrerions comme vraies » . On attend toujours le démenti de la CGT-RATP.

Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don