Nouveaux indicateurs de richesse : un premier pas

La question des indicateurs, comme celle des modes comptables, joue un rôle déterminant dans le dispositif libéral.
Depuis longtemps l’ESS porte la bataille sur la reconnaissance d’autres critères d’évaluation.
Aujourd’hui une Proposition de loi (PPL) EELV vient d’être votée à l’Assemblée nationale…

Jean-Philippe Milesy  • 3 février 2015
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La question a été soulevée, depuis plusieurs années au sein de l’Economie sociale et solidaire, de la reconnaissance d’autres indicateurs que le PIB pour envisager la richesse.
Faut-il rappeler, bien avant la Commission Stiglitz/Sen/Fitoussi, le travail accompli notamment par notre ami Patrick Viveret, le rapport qu’il rendit au Secrétaire à l’Economie solidaire d’alors et l’ouvrage qui en fut tiré (« Reconsidérer la Richesse » éd. de l’Aube) ?

Cette question centrale de la valorisation de l’ensemble des contributions (sociales, solidaires, démocratiques, domestiques…) à la richesse nationale est celle d’autres logiques pour envisager l’économique et la société.

La doxa libérale s’appuie sur des indicateurs, sur des plans comptables, sur des système d’évaluation et de reporting, centrés sur le profit financier et fortement empreints d’idéologie
_ Pour ne pas voir cette dimension « politique » de procédures considérées, de manière erronée, comme neutres, comme techniques, bien des acteurs de l’ESS, et parmi les plus importants s’orientent, volens nolens, vers une banalisation létale.

Il faudra voir comment la proposition EELV se tirera du parcours parlementaire encore inachevé, mais un pas a été accompli qu’il faut reconnaître et soutenir.

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