Un statut pour la vie

Thierry Brun  • 15 mars 2007 abonné·es

« Faillite sociale et économique de l’assurance-chômage » , « balkanisation du régime » : les critiques des organisations de chômeurs n’ont pas manqué lors de la présentation, le 12 mars, d’une plate-forme « pour une garantie de revenu et la continuité des droits », adressée aux principaux candidats à l’élection présidentielle. Cette plate-forme réunit depuis un an associations de chômeurs (AC !, Apeis, MNCP), Act Up, le Collectif national pour les droits des femmes, la Confédération paysanne, la Coordination des intermittents et précaires, Génération précaire, Stop Précarité et l’Union syndicale Solidaires. D’autres organisations ont apporté leur soutien, notamment la CGT, la CNT et la FSU.

Les associations de chômeurs ont défendu l’idée d’un « statut de vie sociale et professionnelle » . Elles ont examiné « les propositions des organisations syndicales » , notamment le « nouveau statut du salarié » et le projet d’une « sécurité sociale professionnelle » , mais elles « réaffirment que tout système de protection contre les licenciements […] ne peut répondre aux défis de la période que s’il est ouvert à tous les salariés potentiels, en poste ou non, chômeurs, primo-demandeurs d’emploi, travailleurs indépendants » .

Le statut de vie sociale et professionnelle devrait garantir « dans tous les cas (licenciement, fin de CDD ou de mission d’intérim, démission, etc.) le maintien d’un revenu décent ayant au minimum pour référence le Smic revalorisé et des droits sociaux afférents à ce statut » . Autre grande revendication, la création « d’un fonds national, interprofessionnel et mutualisé » , pour financer la mise en place du nouveau statut. Ce fonds « sera abondé par une nouvelle forme de prélèvement social (majoré pour les entreprises qui précarisent) et par des versements de l’État » . Les associations ont aussi annoncé l’organisation d’un forum le 17 mars [^2]
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[^2]: Forum « pour un statut de vie sociale et professionnelle » de 9 h 30 à 13 h 30, salle Jean-Jaurès, Bourse du travail, 3, rue du Château-d’Eau, 75003 Paris, M° République.

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