Urgences

Un reportage alarmant sur la santé des détenus à la prison de Fresnes.

Jean-Claude Renard  • 31 mai 2007 abonné·es

Un sombre tableau : Fresnes, sa prison centenaire. Prévue pour recevoir 1 440 détenus, elle en entasse 2 200, qui vivent à deux ou trois dans une cellule de 9 m2. Au coeur de la prison, l’unité sanitaire est constituée de quinze médecins et de vingt-trois infirmières. Ils ont en charge la santé des détenus, qui n’en restent pas moins, pour eux, des patients.

Âpre univers : la prison est violente. Et d’emblée, suivant un bilan de santé établi pour chaque détenu à son arrivée, ils décèlent combien toutes les images véhiculées sur la prison ajoutent au stress, à l’angoisse. Les patients sont tétanisés par la peur des autres détenus, obsédés par la gravité de leurs actes… Là-dedans, les problèmes dermatologiques se lient aux problèmes psychosomatiques. S’y ajoutent les automutilations chez les détenus qui utilisent leur corps comme moyen d’expression. Un seul kinésithérapeute, un seul dermatologue, idem en psychiatrie. Dérisoire.

Au sein du magazine « La Santé au quotidien », c’est là un reportage, en neuf parties, réalisé par Cécile Garnier, Isabelle Quintard et Pascal Épée. Qui soulignent surtout le dysfonctionnement du système pénitencier.

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